C ‘est par un très beau conte , que les enfants sont entrés eux -aussi dans la Semaine Sainte.
Les enfants , tour à tour, ont joué un rôle.
« Quand j’étais un petit âne, j’habitais un joli village qui s’appelle Béthanie, pas très loin de Jérusalem. Un beau jour de printemps, j’étais attaché près de la porte de mon maître à l’entrée du village. Et voilà que deux messieurs s’approchent et commencent à me détacher. Mon maître sort de la maison et crie d’un ton furieux :
– Qu’est-ce que vous faites là ?
Les messieurs répondent :
– C’est le Seigneur qui en a besoin.
Ils me détachent tout à fait et m’emmènent avec eux. Je me suis laissé faire parce que je voulais savoir qui é tait le Seigneur. Mon maître nous suivait, tout radouci.
Et voilà que nous arrivons vers un groupe de gens assez nombreux. Nous nous arrêtons vers un homme qui était assis un peu à l’écart.
– Tiens, Jésus, regarde le joli petit âne que nous av ons trouvé !
Celui qui s’appelle Jésus se lève, il me regarde et il me donne un baiser sur mon museau. Un des messieurs qui m’avait amené, enlève son manteau, le met sur mon dos, comme une selle et voilà Jésus qui s’assoit sur moi à califourchon. Un petit coup de talon et je comprends qu’il faut se mettre en route.
A ce moment-là, il s’est passé quelque chose d’extraordinaire. Ils se mettent tous à enlever leur manteau ou leur veste et à les jeter sur la route devant moi. Cela faisait comme un beau tapis de toutes les couleurs, bien doux à mes sabots. Même mon maître a jeté par terre sa belle tunique à rayures toute neuve.
D’autres allaient couper des branches fleuries et les agitaient en criant et en chantant :
– Hosanna, au plus haut des cieux !
A un moment, nous sommes passés à côté d’un petit groupe de gens qui avaient l’air furieux. L’un d’eux a dit à Jésus :
– Empêche tes amis de te chanter Hosanna, c’est un chant pour un Dieu.
Mais Jésus leur a répondu :
– S’ils se taisent, ce sont les pierres du chemin qui vont se mettre à chanter !
Et nous sommes allés jusqu’au temple de Jérusalem. Nous avons parcouru les rues immenses.
Jésus ne disait plus rien. A quoi pouvait-il penser ? Plus personne ne chantait ? Quand nous passions avec Jésus au milieu de la foule des gens, ils nous regardaient en silence. Certains disaient tout bas :
– Mais que vient donc faire Jésus à Jérusalem ?
Le soir, quand nous sommes revenus à la maison, j’étais très fatigué ! Et mon maître m’a dit :
– Je crois qu’aujourd’hui, tu as porté le roi du monde ! »
Belle montée vers Pâques !